Héris écrit que ce portrait est, à peu de chose près, semblable à celui de la vente Schamps, que c’était, avec un Raphaël qui s’est vendu 15.000 fr, l’un des deux plus beaux tableaux de la vente. Il a avancé le montant de l’achat (1850 fr / 1951 fr avec frais) mais il envoie la quittance à Navez et demande que l’on rembourse le montant à sa femme. Il écrit aussi qu’il y avait pour ce tableau (qu’il croit vraiment être de Velasquez) un certificat d’origine qu’on n’a pas voulu lui délivrer parce qu’il comprenait d’autres tableaux de la collection, mais il veillera à en faire suivre une copie. La commission a été prévenue tardivement de la vente de sorte que l’autorisation du ministre n’a pu être sollicitée auparavant. L’acquisition est présentée comme très intéressante pour le musée de l’Etat qui ne possédait jusque-là aucun ouvrage de mérite représentant les traits de l’illustre chef de l’ecole flamande. Héris fait de la restauration et vient de terminer un petit tableau de Wijnants. « On ne saurait être restaurateur de tableaux sans être connaisseur ». Contient un extrait de presse (Le Télégraphe, Bruxelles, du 17/05/1856).