En mars 1923, Mme Puyt soumet le tableau en vente au Musée au prix de 50.000 francs. La CD du Musée estime l’achat hautement désirable et en offre 30.000 frs. Mme Puyt, domiciliée 65 rue du Monténégro à Bruxelles, n’est qu’un intermédiaire : elle agit pour un client dont elle ne mentionne pas le nom mais qui est vraisemblablement français (elle fait savoir que son client consent à réduire le prix à 30.000 francs français). Le rapport adressé au Comité des accroissements (art ancien) mentionne que le tableau se trouvait auparavant chez Mr Piégard à Orléans et qu’il a fait l’objet d’une notice par Henri Stein. D’après une lettre de Maurice Magnin (Brazey-en-Plaine) à FG datée 10.09.1923 le tableau aurait été acquis en 1922 à une vente de faible importance par Louis Dimier. En mai 1924 éclate un litige en rapport avec l’acquisition: le marchand d’art G.J. Dubigk (Paris / Londres) revendique ses droits à une commission de 5% sur la vente au Musée des Noces d’Hoefnagel par Pourbus l’Ancien (inv. 4435) et du Christ au roseau par Jean Hey et ce respectivement auprès du chevalier Camberlyn d’Amougies pour le Pourbus et de L[ouis] Dimier solidairement avec les époux Puyt pour le Jean Hey. Un dénommé Gabriel Michy (Loiret, Chécy) s’enquiert également des modalités d’acquisition du tableau de Hey. D’après les informations communiquées par ce dernier au directeur des Beaux-Arts, le tableau de Hey faisait partie d’une succession indivise entre trois enfants et il aurait été soustrait par l’une des filles au détriment des autres cohéritiers, dont lui-même.