- BE A4004 FM-II-5895
- File
- 1929-1938
Part of Archives des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique ("Fonds Musée")
Contient deux avant-projets de statut (sd, ca. 1929), de la documentation sur d’autres associations (section de Bruxelles de la Légion d’honneur, les Amis du Luxembourg, ...), de la correspondance, des listes de noms de personnes, etc. En février 1929, LvP averti E. Mélot que la société des Amis abordera en sa séance du 2 mars suivant la question de la création d’une section d’art moderne. Mais dit-il : « cela ne va pas trop bien. Cet organisme a l’air de vouloir rester figé dans la tradition ! Je pense que nous ferions bien de demander, comme vous en aviez l’idée, la création, au sein de cet organisme, d’une section d’art moderne. (...) Voudriez-vous faire la demande. (...) Si nous essuyons un refus, nous sommes libre de créer une section des Amis du Musée royal d’art moderne » (LVP à Mélot, 18.02.1929). Paul de Mot est prêt à défendre l’idée de Mélot sur la création d’une section moderne. Mélot averti LvP qu’il n’est pas membre de la société des Amis : qu’il ne s’est jamais inscrit « toujours par crainte d’un manque de liberté ». Bautier pense qu’il vaudrait mieux laisser les Amis des Musées royaux tels qu’ils sont constitués, et de s’entendre avec le groupe des Amis du musée moderne : il se chargerait du secrétariat du Comité des Amis du Musée moderne, ferait connaître l’existence du nouveau groupe aux membres de l’ancienne société, ... Pour Mélot, la chose lui est égale du moment qu’il n’y a pas de rivalité. Mélot estime que Bautier a peut-être raison car son projet (à Bautier) laisserait une plus grande liberté au nouveau groupe. Bautier lui a demandé de faire un projet de statut. Mélot pense qu’il est inutile de constituer le groupe nouveau sous forme d’asbl car cela entraine à des formalités et des obligations. « Pour les legs et les dons éventuels, ils pourront être faits par le canal soit de la Société des amis des Musées royaux soit par le palais des beaux-arts qui peuvent hérités ». Mélot fait parvenir à LvP un projet (s.d., mai 1929) qui est précédé de « considérations générales » où il est dit que la Société des Amis des Musées royaux de l’Etat ne peut, de par l’article 3 de ses statuts, acquérir que des œuvres dont les auteurs sont décédés depuis plus de 30 ans. Le Comité de l’Art vivant créé il y a dix ans à l’initiative de feu Fierens-Gevaert a décidé sa dissolution. Dans ces conditions, il parait utile à ceux qui s’intéressent au développement de notre musée moderne de Bruxelles, de continuer, d’accord avec la Société des Amis des musées royaux de l’Etat, un groupe nouveau qui prendrait pour titre : Comité des Amis du Musées moderne de Bruxelles ». Bautier avertit Mélot que Philipson, le président de la société des Amis des Musées royaux, est farouchement opposé à faire de « L’Art Vivant » ressuscité une section intérieur de la société des Amis. Pierre Descamps et Joseph Destrée sont du même avis. Tous déclarent cependant ne pas être opposés à la création d’un organe dissident et déclarent qu’ils s’inscriront volontiers « bien que défavorables aux tendances avancées ». Et Bautier d’écrire : « Laes et moi sommes les seuls partisans de celles-ci ! ». Bautier conseille de se tourner vers l’Etat-major du palais des beaux-arts où l’on rencontrerait peut-être la cheville ouvrière qu’il a vainement recherchée pour la continuation de la Société royale des beaux-arts. Il avoue qu’il ne comprend les « Amis du Musée d’art moderne » que comme l’ancien « Art Vivant » ressucité, précisé et amplifié, avec un secrétariat domicilié au PdBa (Bautier à Mélot, 03.06.1929). En juin 1929, Mélot averti LvP que Bautier lui a fait savoir qu’il ne fallait pas prévoir de section moderne au sein de la société des Amis des Musées royaux, qu’il préconise la création d’un groupe dissident dont il ne pourra pas assumer le secrétariat et qu’il recommande de s’entendre avec « l’Etat-major » du palais des beaux-arts (Mélot à LvP, 06.06.1929). Le dossier ne reprend qu’en 1938. L’Art Vivant n’existe plus (Salkin, 22/05/1938) et LvP s’adresse à l’avocat Alex Salkin-Massé pour demander une liste de personnalités à contacter pour la constitution de la nouvelle société des Amis du Musée d’art moderne. Au 27 juin 1938, la constitution de la nouvelle société des Amis du Musée d’art moderne est en bonne voie mais elle n’est toujours pas réalisée.